Pochette de l'album 2024 "Danse l'attente d'un signe"

Album 2024 : Dans l'attente d'un signe

Cette histoire s’écrit au fil des eaux porteuses de mythes et d’épopées, le long des fleuves bavards et sur des mers tantôt bleues de douceur, tantôt blanches d’indignation. Leur voix puissante s’est élevée au-dessus du vain bruit des querelles humaines. Elle parle d’un seul pays, la Terre, d’un seul peuple, l’Humanité, par-delà les diversités.

Ainsi notre chant est varié parfois inattendu, tout simplement comme peut l’être la vie vécue.

Dans l'attente d'un signe

Envolée l’illusion
Enfouis les faux-semblants,
Sous les sables du temps,
Nos semelles de plomb
Nous collent à la terre
Retiennent nos prières.

Dans nos manteaux troués
Quand l’hiver est trop froid
On souffle sur nos doigts,
Et quand le vent glacé
Siffle dans les platanes
Il enchante nos âmes.

Longtemps, longtemps
On a porté nos chimères,
On a caressé des rêves
D’une blancheur de cygne.
Longtemps, longtemps
On a fait rouler nos pierres,
À la cime on s’est assis…
Dans l’attente d’un signe.

Au son des tambourins,
Des flûtes et des guitares,
Autour d’un feu le soir
On vit en baladins,
En saltimbanques joyeux :
C’est si simple d’être heureux !

Au diable ces faussaires
Dont les échines ploient
Face aux idoles de bois.
Ils prennent de grands airs,
Drapés dans leurs faux rôles,
Enflés de vaines paroles.

Subis-tu le destin
Du poète exilé,
D’un cœur désaccordé ?
Cueille au creux de ta main
Tes songes les plus clairs
Laisse-les flotter dans l’air..

Les chemins de la vie

Expression d’une aspiration à la liberté et à l’originalité dans un monde hyper-formaté, sur fond de réflexion sur le sens de la vie. Promotion numérique et tournée en Belgique francophone en septembre/octobre 2024.

Sur les chemins de la vie
J’ai fatigué mes souliers
À la Croix du Sud j’ai dormi
Sans trop me préoccuper.

Amoureux des soleils levants,
Des Alizés flamboyants,
J’ai bu le vin des matins frais,
Laissant mes pieds décider.

Refrain :
Où est-ce que tu m’emmènes
Toi le vent qui descends sur la plaine ?
Où est-ce que tu m’entraînes
Vers des régions incertaines ?

À bien des portes j’ai frappé
Beaucoup sont restées fermées
Un jour la tienne s’est ouverte :
La belle découverte…

Ensemble nous prendrons la route
Délivrés de tous nos doutes,
Sans une fois se retourner
Éblouis par nos pensées.

Peut-être qu’ils se rejoindront
Lassés de tourner en rond
Ceux qui sentent confusément
Venir les temps du Changement.
Loin des capitales enfumées
De la fureur et du bruit,
Ils marcheront le cœur léger
Sur les chemins de la vie (bis).

Femme, Ô Femme

Thème intemporel et universel : la condition des femmes à travers les âges, en dehors de toute interprétation liée aux polémiques actuelles. “Tu as versé bien trop de larmes À cause de la folie des hommes”…

Ô Femme,
Jusqu’au fond de l’âme tu es femme,
Laisse-moi tomber sous ton charme,
Entoure-moi comme une liane.

Femme,
Tu portes en toi un grand mystère,
Vieux comme le secret de la Terre,
Tu unis le ciel et la mer.

Refrain :
Femme, tu as versé bien trop de larmes
A cause de la folie des hommes.
Femme, toi seule peux ranimer la flamme,
Ouvrir les portes du royaume.


Femme,
On t’a chargée de tous les maux,
Accablée de tous les fardeaux,
Tu as assez courbé le dos.

Femme,
Il n’est pas loin ton jour de gloire ;
Ils iront les hommes au cœur noir,
Au fond des remous de l’histoire.

Femme,
Adam a perdu son chemin,
Il croit savoir mais ne sait rien ;
Pardonne-lui, tends-lui la main.

La Parole des Vieux

“Nous aurions préféré le soleil et la brise des Alizés pour diffuser ce titre auquel nous tenons tant. Les fumées des incendies et le fracas des pillages forment la toile de fond de ce lancement où fusionnent la langue française et une langue kanak, le Xaracûu. Certains politiciens machiavéliques et avides de pouvoir ont égaré une jeunesse en perte de repères. Écoutons ensemble “La Parole des Vieux” : ils sont toujours vivants parmi nous pour éclairer le chemin commun, comme des phares de sagesse.”

Entends-tu monter du fond des âges
La Parole d’Or des hommes sages ?
Des hommes sages

Du fond des âges

Sens-tu passer le souffle sacré
Sur ta peau un frisson d’éternité ?
D’éternité

Un souffle sacré.

Mais ton cœur s’est fermé
Aux paroles des Vieux,

Et tes ailes brisées
T’exilent loin des cieux.

Refrain :
Ouvre ton cœur au vent qui vient de loin,
Pour l’amour de ta mère
Aux brûlantes paupières.

Ouvre ton âme au souffle des Anciens,
Pour l’amour de la Terre
Par l’esprit de tes Pères,

De tes Pères.

Tu te brûles aux lumières de la ville,
Au brasier de tes désirs futiles.
Désirs futiles

Lumières de la ville

Balloté entre deux mondes étranges,
Tu te cognes entre le Diable et l’Ange.
Le Diable et l’Ange

Deux mondes étranges

Ta mémoire est noyée
Dans le vin de l’oubli,
Ton passé en fumée
S’efface dans la nuit.

Cf Refrain

Dans la vallée remplie de Lumière
Sonne l’appel comme une prière.
Une prière

Remplie de Lumière.

Tu frissonnes au son qui te réveille
Ton âme scintille comme un soleil.
Comme un soleil

Tu te réveilles.

Ton être qui s’embrase
D’une ferveur mystique
Te plonge dans l’extase
Des époques magiques.

Cf Refrain

Tèpe rè pâü Bêêrï
La Parole des Vieux

Xai Wîrî pa döpwa
Où êtes-vous jeunesse ?

Tèpe rè pâü Bêêri A Jia
Voilà la Parole des Vieux

È nä mètu È si Pai ra
Elle est en sommeil. Elle n’est pas morte

È nä Ngârî rè wîrî
Elle vous attend

Tö Pêrê
Réveillez-vous !

Fa Muru mûgé tèpe nâ
Faites revivre cette Parole

Xoru, mè muru rè tö nèèpué kètè
Pour le bien et le salut de la Terre

Ei Cökwa
Merci.

Ma belle Ilienne

Au fond d’un tiroir, oublié,
Je retrouve un collier fâné
Tressé de fleurs d’Océanie
Au doux parfum de
nostalgie

Refrain :
Je te revois ma belle Ilienne
Ta nonchalance brésilienne
Tes pas de danse sur le sable
Evanescente, insaisissable…

Magiques fleurs, tirées de l’oubli,
Je vous effleure, tout ressurgit
Sublime danseuse féérique

Née de l’écume du Pacifique.

Au matin on s’est dit « Adieu ! »
On a pensé qu’il valait mieux
Laisser l’ancien bonheur s’enfuir,
En respirer le souvenir…

Tu donneras ton chèque

Je ne viens pas en vil mendiant
Pour quelques rondelles de fer-blanc,
Que ta splendeur daignera jeter
Au fond de ma bourse trouée.

Je n’entre pas couvert de guenilles
Comme un chien dans ton jeu de quilles,
Pour marchander une maigre obole
Me prosterner devant l’idole.

Je suis un homme libre :
Mon seul maître est le vent,
Je ne pense qu’à vivre
Et oublier le temps
Si tu crois qu’par esprit de lucre
J’vais faire le beau pour un su-sucre
… Tu peux garder ton chèque !

Derrière tes poses contorsionnées
Tu joues au mécène blasé,
Au fond tu crains qu’un saltimbanque
Vienne écorner ton compte en banque.

Oublie tes comptes d’apothicaire
Et suis mon conseil salutaire :
Eparpille au vent tes billets
Retrouve ainsi ta liberté.

Deviens un homme libre,
N’obéis plus qu’au vent,
Ne pense plus qu’à vivre
Et oublier le temps.
Alors sans discours ni détour,
À l’humble troubadour,
Tu donneras ton chèque !

Se tendre la main

Celle ou celui qui dit oui
Celle ou celui qui hésite
Celle ou celui qui dit non
Lorsque les drapeaux s’agitent.
Dans le concert des klaxons
Le vacarme des slogans
On peut perdre la raison
Courir après le vent…      

Refrain
On a assez dit « demain »,
C’est aujourd’hui ou jamais.
Pour dépasser le passé
Pour se prendre en main :
Se tendre la main (bis)

On mange l’igname et le pain
On pousse dans la même terre
On mélange nos destins :
Qui donc veut porter la guerre ?
Déjà la natte se tisse
Mêlant fibres et couleurs
D’une destinée métisse
Qui dissipe les peurs. 

Sous le vent des alizés,
Entends le vent de l’Histoire
Chasser les vieilles idées
Pour qu’enfin brille l’Espoir.
L’avenir est cet enfant
Qui chancelle sur le sable
Et qui appelle en rêvant
Une main secourable.

Forçat du plaisir

La tyrannie du plaisir et la servitude volontaire qu’il engendre sous des apparences de liberté, traité sur le mode satirique.

J’entends de tous côtés
Dire qu’on n’a qu’une seule vie,
Qu’il faut se dépêcher
D’assouvir toutes ses envies,
D’abuser de son corps :
Avant d’quitter l’décor.

La fin du monde approche,
Remplis donc mon verre !
Oublions ces fantoches,
Ces prophètes sévères ;
Laissez-nous jouir sans entrave,
Couler nos vies d’épaves.

Refrain :

Carpe Diem, Carpe Diem, Je mords à belles dents

Dans le fruit de l’instant ;

Carpe Diem, Carpe Diem, Je distille mon élixir

De forçat du Plaisir.

Pont :

Forçat du Plaisir,
Tel un fauve prêt à rugir,
Sultan du Désir,
Je suis un soleil qui veut luire.


Devant tes yeux palpitent
Des visions de luxure ;
Ton rêve se délite,
S’écaille la dorure,
Dans une époque en crise,
Peut-on encore lâcher prise ?

Galérien enchaîné,
J’entends le chant des sirènes ;
Vais-je à nouveau surfer
Sur l’orgie du week-end ?
Une vague m’a porté,
L’autre m’a fracassé…

Le Ciel de mes rêves

Tendrement,
Bercées par les flots d’argent,
Tournoyant
Parmi les goélands…

Mes pensées,
Sur les ailes du vent salé
En allées
A jamais exilées.  

Refrain A :
Un vol d’oiseaux blancs
Traverse le ciel de mes rêves,
Emporte au loin
Les tourments de la vie.

Inutiles,
Paroles creuses et fanées
Si futiles,
Dans la brume effacées.

Je veux tant
Vivre aux Iles où si peu est
Important,
Dans l’éternel été.

Refrain B :
Un vol d’oiseaux blancs
S’enfuit hors du ciel de mes rêves,
Vers le pays
Où vibre la vraie vie.

Un soir à Yahoué (Instrumental)

Rue Marquet

Dans la rue Marquet
J’sais pas si t’as remarqué,
Y’a des types bizarres
Qui trimbalent des guitares – J’sais pas si t’as remarqué…
Des rêveurs nonchalants
Aux semelles de vent,
Oiseaux de passage
Poussés par les orages – Aux semelles de vent.

Pont
L’hiver ne dure pas longtemps
On sent venir le printemps ;
Dans l’canapé vert
Tu vois l’monde à l’envers.

On voit des gens importants
On entend les enfants
Qui s’amusent et rigolent
De leurs grosses bagnoles – On entend les enfants.
Y’a surtout un magicien,
Un sorcier-musicien,
Qu’a posé son sac
Dans un joyeux bric-à-brac – Un sorcier musicien.

Quand l’automne s’éveille
Ils fuient vers le soleil,
Avec les hirondelles
S’élancent dans le ciel – Ils fuient vers le soleil…

Pont 
L’hiver ne dure pas longtemps
Ils seront là au printemps
Dans l’canapé vert
Ils voient l’monde à l’envers.